samedi 1 juillet 2017

Le début d'un nouveau chapitre


Et me revoilà désormais en France. Je m'excuse sincèrement pour ne pas avoir donné plus de nouvelles depuis mai, je vous avouerai que j'avais quelques difficultés à rester assise devant un ordinateur, profiter du lieu et des personnes qui m'entouraient était ma priorité. De plus, mon ordinateur m'a lâché à quelques semaines de mon retour et mes photos des Philippines ont été perdu avec. Bien sûr j'en suis très attristée mais il y a des choses plus grave, et puis cela me donnera une bonne excuse pour y retourner. 
J'avais une semaine de cours en rentrant, qui n'a pas été très reposante si bien que j'en ai fini par tomber dans les pommes à la fin de la semaine. Beaucoup de rendus, de soutenance, de réflexions, compliqué quand on n'a pas le recul suffisant pour parler de notre vécu... Retour un peu brutal dans ce monde que je n'appellerai pas un retour à la réalité car la réalité je l'ai quitté il y a une semaine. Alors maintenant que je suis en vacances, j'ai surtout besoin de solitude, de repos et de calme pour tranquillement réfléchir et revenir pleine d'énergie, prête à m'ouvrir à d'autres aventures. On a toujours besoin d'un temps de transition. 

Il est très facile de se donner de bonnes résolutions lorsque l'on revient d'une aventure telle que celle-ci, de vouloir dans un sens reprogrammer notre vie et se dire "ok maintenant je veux vivre comme ça et rien ne me fera changer d'avis." On est vite rattrapé par la réalité de la vie occidentale, nos repères réapparaissent petit à petit, nos habitudes d'avant, tout nous revient en mémoire et on se dit "ah ouais ça ne va pas être si simple que ça". Rien qu'un simple sourire à des inconnus dans la rue, essayez, les gens se sentent agressés, comme si on entrait dans leur petite bulle, leur intimité. Ce n'est peut-être pas la bonne façon de faire...

Alors que faire ? 
Se replier sur soi et ressasser les bons moments que l'on ne vivra plus n'est pas la bonne méthode. Parler de ces moments qui nous tiennent tellement à cœur n'intéresseront les gens que durant un certain temps. Et c'est normal, c'est tout à fait normal. 
Pour moi je pense que la solution est d'écrire. Car tout ce que l'on écrit est un peu un copié-collé, on sait que l'on peut penser à autres choses, les histoires seront toujours sur le papier. Il n'y a plus cette peur d'oublier. 

Je reviens et je reprends en main ce "Manifeste vagabond" qui m'avait quitté dans les mains d'une volontaire rentrée en France il y a quelques mois. Et tout fait sens, notamment un passage "les premiers grands voyages comme les premiers pas sur un chemin initiatique provoquent un immense désordre intérieur. Traverser un passage nécessaire en revenant." Notre entourage voudrait retrouver l'exacte même personne que nous étions lorsque nous sommes partis mais au fond ce n'est pas possible et je sais que même si moi-même j'essayais de reprendre ma vie de la même manière que je l'ai laissé en partant ce ne serait pas possible. Car entre les deux j'ai vécu, j'ai été témoin et j'ai rencontré des personnes qui m'ont marqué. 
J'ai beau vivre à des dizaines de milliers de kilomètres de ces gens, ils continueront à vivre en moi, je garderai contact avec eux, comme j'ai gardé contact avec mes proches lorsque j'étais loin. Ils sont ma famille aussi.
Et c'est ça qui tiendront sûrement mes nouvelles résolutions, faire vivre ces personnes à l'intérieur de moi et à travers moi dans mes actes au quotidien. C'est facile de le faire quand on vit avec ces personnes tous les jours, lorsqu'elles font parties de notre quotidien visuel. Mais toujours plus compliqué lorsqu'elles n'apparaissent plus dans notre champ de vision. 

En écrivant ce blog je ne voulais pas être là pour donner des leçons aux autres, conseiller ou obliger les gens à penser comme moi. Simplement partager ces moments marquants, partager ce qu'il se passait dans ma tête et mes questionnements, mes remises en question et mes réalisations. 
Et en rentrant je me dis qu'il y a du travail à faire, et surtout enlever de nos têtes que notre société est parfaite et qu'elle est un exemple. Oui elle est belle sur certains points mais il y a tant à apprendre des autres, tant! Le plus difficile sera de ne pas abandonner et baisser les bras, les gens ne font pas de cadeaux. Et surtout apporter la tendresse, la vulnérabilité et la sensibilité comme une beauté et non pas un fardeau, le rapport de force n'amènera que des conflits et des combats. 

Et c'est ici que se termine une aventure parmi tant d'autres, mais comme je l'ai dis, ce n'est qu'un chapitre du livre, l'histoire n'est pas terminée. 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire