mercredi 15 mars 2017

L'étranger

Ne vous inquiétez pas je ne vais pas faire un remake de l'étranger de Camus! Je voulais poster un article un peu différent des précédents sur un sujet en particulier, celui d'être étranger dans un pays. 
C'est un drôle de sentiment. Mais je crois que c'est important de se confronter un peu à cette situation dans un pays où on ne comprend pas la langue, où l'on veut aider, travailler et montrer le meilleur de nous-même, de notre pays. Parfois tout se passe bien mais parfois on se retrouve devant des situations compliquées, parfois les gens ne veulent pas vous parler, essayer de vous comprendre et discuter, parfois les gens ne veulent pas vous aider. 
Heureusement ce n'est pas le cas aux Philippines ou bien très peu, car malheureusement ayant été un pays colonisé pendant 300 ans par les Espagnols, puis les Américains, les Philippins ne se rendent pas compte de leurs richesses, de leur valeur et des richesses de leur pays, l'étranger est pour eux un cadeau. 
Étrange comparé à la France n'est-ce pas ? Nous qui n'avons jamais été colonisé, nous sommes restés bien au chaud chez nous sans oublier par contre de coloniser d'autres pays, ces pays qui ont donc appris notre langue. Et après nous nous étonnons que ces populations (majoritairement africaines) émigrent en France mais c'est bien logique pourtant! C'est le premier pays où ils souhaitent venir car c'est le pays dont ils connaissent la langue.
Tout cela pour dire que l'accueil des étrangers n'est certainement pas le même suivant le passé du pays qui l'accueille. Je ne vous ferais pas un dessin sur l'accueil des étrangers en France. 
Vous me parlerez sûrement de richesses matérielles, les Philippines sont très riches, contrairement à l'Afrique les terres sont fertiles, le climat est bon pour produire des fruits, des légumes, du cacao, du café mais les Philippins ne le font pas car ils n'en ont pas conscience et ne savent pas comment le faire à force d'avoir été traité comme des moins que rien pendant des centaines d'années. C'est une mentalité extrêmement compliquée à faire évoluer. 
Bien sûr on ne peut pas changer le passé, mais on peut participer à corriger les erreurs de nos ancêtres. Je ne veux pas partir en débat sur ce sujet, simplement exprimer mon point de vue et mon ressentit, je trouve important de parler de sujet tel quel surtout avec les élections et le bazar qu'il y a actuellement en France. 

Ici on me demande souvent "Quel est ton rêve ?" j'ai mis du temps avant de répondre à cette question et au final, guidée par des paroles des étudiants, de Tony Meloto ou bien des volontaires, je me suis dit : on dit aux étudiants ici à la ferme de ne pas partir travailler ailleurs, de rester dans leur pays et de le rendre meilleur. Mais moi qu'est-ce que je fais ? Je pars dans un autre pays pour un stage parce que je ne trouve pas ce que je veux en France, je veux travailler dans des ONG, aller dans d'autres pays mais pourquoi ? Pour fuir la mentalité de mon pays ? Parce qu'ailleurs on a plus besoin de moi ? Une chose que j'ai aussi appris durant ces quelques mois c'est que les Français (je fais une généralité) n'ont peut-être pas une pauvreté d'argent, de biens, mais une pauvreté de cœur et d'esprit et cela fait une différence majeure. 
Parce qu'on doit changer la pauvreté matérielle des pauvres mais ce changement passe aussi par le changement de mentalité des riches et cela est bien plus compliqué...
Alors c'est peut-être ça mon rêve, changer les mentalités pour que tout le monde avance ensemble et créer, innover, inventer, rêver et avoir de l'espoir pour l'avenir du monde. L'ONG Gawad Kalinga a commencé avec rien, juste un homme et un rêve, cela me fait croire que tout est possible.  

Et vous ? Quel est votre rêve ? 

1 commentaire:

  1. Bonjour Camille, tu as raison nous ne connaissons pas notre bonheur, je crois pour ma part que la plus grande pauvreté par chez nous c'est la solitude. Il y a du boulot mais il suffit de petits riens pour rendre le sourire , rien n'est perdu tout est à construire...

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