dimanche 29 janvier 2017

Vers de terre et Tagalog

Cela fait maintenant presque 3 semaines que je suis ici, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Moi qui n'aime pas la routine cela me va très bien. Je prends peu à peu mon rôle ici, je connais de plus en plus de monde et je réussis à instaurer une certaine confiance.
J'ai assisté à un cours avec les étudiants appelé "Storytelling and selling" ou l'art de savoir raconter une histoire pour faire comprendre aux gens comment ils en sont arrivés à vendre les produits qu'ils vendent. (ce sont des étudiants en entrepreneuriat social je le rappelle). Le formateur a demandé à certains de venir dire en quoi ils étaient intéressants et se vendre devant les autres étudiants, aussi, ils devaient raconter un événement marquant de leur vie, c'était très sympa. Je reste toujours admirative devant ces jeunes qui ont une telle joie de vivre et un tel entrain même après avoir connu la pauvreté et de quelle manière ils remontent la pente, cette école est vraiment super pour eux. Cela me rappelle un peu le Togo parfois.
Hier soir avec Laura, une autre volontaire qui est arrivée en même temps que moi, nous avons beaucoup échangé avec quelques étudiants, ils nous ont appris quelques mots de base en Tagalog utiles pour encore mieux s'intégrer. Je passe vraiment de bons moments avec eux, ils adorent le basketball ici et quand je leur ai dit que je savais jouer ils étaient fous, c'était assez marrant car les filles ne jouent pas au basketball à la ferme et même plus globalement aux Philippines. Nous étions aussi surprises par tous les talents qu'ils possèdent, le chant, le dessin, la musique, etc.

J'ai aussi visité la "vermiculture" de Tito June, il créé de l'engrais, du compost à partir des déchets de la cuisine en utilisant des vers de terre. Il nous a raconté une histoire plutôt étonnante : il y a beaucoup de gros escargots qui détruisent les cultures ici, les fermiers lorsqu'ils en apercevaient ils les écrasaient mais cela ramenait des mouches et ce n'était pas très hygiénique et propre. Alors ils ont eu l'idée de capturer tous les escargots qu'ils trouvaient, de les écraser (oui ce n'est pas une très belle histoire) et ensuite de les faire fermenter avec de la mélasse, oui de la mélasse. Et cela leur sert de pesticide. Je trouve ça impressionnant la manière dont ils arrivent à trouver des idées telles qu'elle ! Son compost ressemble à la fin à une poudre très fine, comme du café et il en faut très peu pour que la plante grandisse. 
Une petite photo bien sympathique de ces fameux vers de terre

Le dimanche à la ferme c'est jour de repos, tout est plus calme et tranquille et ça fait du bien. En ce moment il fait plus frais, alors je pense que vous allez dire que c'est chaud si je vous dis qu'il fait 23 degrés vu la température en France en ce moment mais il faisait quand même 32 degrés quand je suis arrivée donc une sacré baisse. Le temps est humide mais nous en profitons car en avril/mai commencera la saison sèche où il fera très chaud. 
Ce matin avec quelques volontaires français, nous sommes allés à une messe en français dans une communauté religieuse qui s'appelle "Notre Dame de Vie", cela faisait du bien de trouver un peu de calme et se ressourcer un peu. La ferme est très bruyante et il y a toujours du monde donc un peu de silence ne fait pas de mal. 

La semaine prochaine, 28 français vont venir à la ferme pour 2 mois. Ce sont des étudiants d'une école de Lyon qui vont venir étudier avec les étudiants de la ferme. La ferme veut voir si un partenariat est possible avec cette école française. Cela va faire beaucoup de français dans la ferme, environ 40 et pour du long terme, j'espère que ça n'aura pas trop d'impact sur nos relations avec les Philippins et notre travail ici en tant que volontaires. 

Voilà les quelques nouvelles de ces jours-ci, si jamais il vous vient l'envie de visiter ce petit coin de paradis philippin, n'hésitez pas à me contacter je serais vraiment ravie de vous montrer ces lieux !!! Ça vaut vraiment le coup d'y faire un tour. Mon adresse mail ; c.gerard@iffeurope.org

A très vite pour de nouvelles aventures.



dimanche 22 janvier 2017

Le calme après la tempête

Repos bien mérité après ce week-end chargé. Ces quelques jours ont été très enrichissants et je me sens vraiment chanceuse d'avoir pu assister à un tel événement qui regroupait des personnes des 4 coins du monde, plus ou moins importantes. Des conférences sur l'entrepreneuriat et ses obstacles, ses richesses et comment des personnes qui n'avaient rien et vivaient dans la pauvreté ont réussi à changer leur vie et à trouver la dignité. Intervention des étudiants et présentation de leurs petites entreprises, des produits vendus et de la pertinence de leurs produits avec le marché actuel, etc. Malheureusement je n'ai pas pu assister aux discours des étudiants mais ils seront vite postés sur internet. Fabien Courteille, un jeune Français à lui aussi parler, il était venu pour 3 mois à la ferme et cela fait maintenant 6 ans qu'il y habite, il a créé l'entreprise "Plush and Play" où sont employées des femmes de la communauté pour fabriquer des peluches et portes-clés. Je ne pourrais pas résumé tout ce week-end en quelques lignes mais comme je le disais plus haut je suis vraiment heureuse d'avoir pu y assister. J'ai aussi beaucoup apprécier de voir tant de gens, de tant d'endroits différents, de différentes cultures et religions partager des moments ensemble. Tito Tony l'a encore dit hier, ils souhaitent vraiment que GK ne soit pas religieuse pour justement accueillir des personnes de toutes les religions différentes et construire ensemble vers un objectif commun. 
Une anecdote assez drôle c'est que j'y ai rencontré Nicolas Cordier, le responsable de Leroy Merlin, qui m'aurait dit que je le rencontrerai ici au fin fond de la campagne philippine ? De plus il connait Fondacio et l'IFF Europe ce qui m'a surprise étant donné que l'école est peu connue. Etaient présents aussi les responsable d'HEC, de l'ESSEC, de BNP Paribas, Danone ou encore Air France. 
Tony Meloto a parlé de sa venue en France fin mars où il se rendra avec 2 ou 3 des étudiants de la ferme à Angers mais aussi à Paris à l'Unesco.

 Tony Meloto qui fait une petite introduction le premier jour du Summit.

 Ne faites pas attention à ma tête, j'ai l'air fatigué, la petite anecdote est que ma responsable de stage m'a réveillé samedi à 5h du matin pour me dire qu'on avait une réunion avec les autres volontaires à 6h et que je devais tous les prévenir, mais bien sûr tout le monde dormait! Alors je me suis rendue à 6h à l'endroit de la réunion, elle est arrivée à 6h30 pour me dire que la réunion était déplacée à 7h30. Voilà la façon de faire à la philippine, on s'y habitue petit à petit!!!

Autour de 500 personnes étaient présentes : Philippins, Français, Américains, Indiens, Malaisiens, Anglais, Allemands, et bien d'autres.

Première "grasse matinée" ce matin, levée à 9h au lieu de 7h. Cela fait toujours plaisir de se lever le matin avec des sourires et des bonjour de part et d'autre. Ce qui est amusant c'est qu'on aura beau croiser une personne 10 fois dans la journée, on se dira 10 fois bonjour. 
J'ai quelques petites anecdotes à vous faire partager : pas de couteaux pour manger, ici c'est cuillère à soupe et fourchette et débrouille toi pour couper ton poulet!! C'est le pays des karaoké, donc même à 2h du matin et même dans une ferme, on est bercé par les jolies voix et les merveilleuses mélodies des karaokés (ironie). Pour les douches, pas d'eau chaude, mais à côté du Togo c'est le grand luxe, on a quand même des salles de bain et puis avec la chaleur, les douches froides ne font pas de mal. Les Philippins et le bruit ça fait un, ils ont beau savoir que tu dors, ils vont parler, chanter, crier comme si de rien n'était, je crois qu'ils ne savent pas chuchoter!! On dit des Français et surtout des jeunes, mais ici ils sont h24 rivés sur leur téléphone, adultes comme jeunes, même lors des réunions et des conférences, ce qui nous parait très impoli. Aussi étant blancs, on se fait souvent arrêter par des gens pour prendre des photos avec eux, ça n'a pas arrêté ce week-end et c'est assez perturbant... et puis ils te remercient d'avoir bien voulu prendre une photo avec eux. C'est sûr qu'on ne passe pas inaperçus alors imaginez moi, déjà que je suis grande en France, ici je dépasse tout le monde de deux têtes!! 

Voilà les quelques nouvelles depuis la semaine dernière, la wifi ne fonctionne qu'une fois sur quatre donc ce n'est pas toujours évident de pouvoir se connecter. 
Déjà deux semaines que je suis arrivée, c'est vrai que tout est allé très vite depuis et que je n'ai pas encore trop connu la ferme sous ses jours calmes et ça ne va pas faire de mal. 
J'ai aussi fait ma première virée en jeepney, le "bus" local, très sympa! 

 A l'intérieur de la Jeepney

La route vers la ferme 

 La "Bee Farm" où sont élévées des abeilles

La bamboo villa, lieu où dorment quelques étudiants et volontaires


Merci pour vos gentils messages et mails, ça me fait plaisir d'avoir de vos nouvelles aussi, je pense bien à vous.

vendredi 13 janvier 2017

L'acclimatation, de jour en jour...

Une très belle journée qui commence, grand soleil, 32°C, que rêver de mieux? Aujourd'hui je suis allée voir les étudiants "SEED" de l'université de la ferme, ils travaillent par 3 et doivent chacun monter un petit business, une petite entreprise, certains d'entre eux fabrique des boissons, d'autres des glaces, etc. Ce sont eux qui plantent les légumes et fruits dont ils ont besoin et qui crée ensuite leur produit, tout ça de A à Z, c'est impressionnant à voir, ils ont tous environ 18 ans et ont l'air vraiment d'aimer ce qu'ils font. Dans une semaine, est organisé à la ferme le "Summit" comme ils l'appelle ici, c'est un grand événement qui a lieu durant le week-end du 20-21-22 janvier, c'est à dire dans une semaine. Pendant cet événement, les invités sont la plupart tous les grands donateurs de Gawad Kalinga (Windows, Danone, Hyundai, etc.) ainsi que différentes ONG dans le monde mais aussi des personnes comme vous et moi qui se sont inscrites pour ce week-end. Les étudiants pourront alors montrer leurs entreprises et vendre les produits qu'ils ont fabriqué, c'est une belle opportunité pour eux. 
Il y aura environ 1 000 personnes à la ferme enchantée pendant ce Summit, ce qui demande une grande organisation dont je fais partie pour commencer mon "job" ici dans la ferme qui va être de comptabilisé tous les bénévoles et voir si tout le monde sera bien là, faire une liste des personnes qui arrivent via l'aéroport et ont besoin de transports pour venir jusqu'à la ferme et avec une équipe, organiser tout ce qui sera démonstrations durant le week-end et animations. Je ne vais pas m'ennuyer!!!
Lundi, nous organisons un anniversaire surprise pour monsieur Tony Meloto (fondateur de Gawad Kalinga) qui va avoir 67 ans, c'est un repas et une soirée chants, danses, etc. cela s'annonce plutôt bien. 

L'adaptation à la vie philippine se fait petit à petit et bien, la nourriture est très bonne, sans être trop épicée, mais je pense qu'au bout de 6 mois, je ne pourrais plus voir de riz qui est proposé le matin, le midi et le soir, comme c'est un self service, ce n'est pas obligé, ouf! 

Sinon pour nous rendre dans la ville la plus proche "Angat" où se trouve un marché couvert, la poste, un distributeur et une petite supérette, nous nous y rendons en tricycles, ces espèces de side-car qui roulent à toute vitesse sur les petites routes.


On se sent quand même très épiés, notamment quand on va en ville où les gens n'ont pas l'habitude de voir des Occidentaux, moi qui suit plutôt discrète, c'est une sensation que je n'aime pas du tout. Mais il faut s'y faire petit à petit. 

Quelques photos : voilà mon dortoir ci-dessous 




Ensuite l'université et le bâtiment qui accueille pas mal de meetings :



L'entrée de la ferme, des potagers plus précisément :


mardi 10 janvier 2017

Après un long périple...enfin arrivée !

Ce n'est désormais plus un documentaire à la télévision ou bien des images vues et revues sur Internet. C'est bel et bien devant moi maintenant. 
Après 5 heures d'avion de Paris à Riyad, 6 heures d'escale pendant lesquelles j'ai commencé à me sentir un peu malade, j'ai réalisé que j'avais la grippe, super pour les 10 prochaines heures d'avion qui nous attendaient entre Riyad et Manille, vive les dolipranes !! En fin de compte les heures sont passées assez vite, et j'ai pas mal dormi. 
Petit à petit, l'avion descendait et je commençais à apercevoir l'archipel philippin en dessous de nous, ça fait toujours un drôle d'effet de se dire que voilà, enfin on y est ! 
Alors ensuite, passage à l'immigration, récupération des bagages, je les ai bien TOUS récupéré, ce dont je doutais un peu mais tout s'est bien passé. Puis passage au change pour changer les euros en pesos philippins et enfin récupération d'une carte SIM philippine pour pouvoir envoyer un message à ma responsable et lui dire que j'étais bien arrivée. 
Viens ensuite l'heure des au revoir avec Augustine, on s'échange nos numéros philippins, c'est plus pratique et je suis une petite dame d'une trentaine d'année qui m'emmène jusqu'à son van où se trouve ses deux fils de 5 et 14 ans qui m'accueillent avec un grand sourire. C'est parti direction la GK Enchanted Farm ! Je lui demande combien de temps de route nous avons, elle me répond que si on a de la chance et qu'il n'y a pas trop de circulation nous en avons pour 2h et sinon, mystère... 
J'essaye de communiquer avec le petit de 5 ans à côté de moi mais apparemment il ne connait que très peu l'anglais, il me parle en Tagalog (la langue des Philippines) et me pose des questions mais je me trouve bien embêtée de ne pas pouvoir lui répondre. 
Manille est une ville gigantesque, et jamais je ne voudrais conduire là dedans, les gens marche sur la route, le klaxon est de mise, tout le monde se double par la gauche, la droite mais pas d'accident. Tantôt des grandes affiches publicitaires, tantôt des "maisons" faites en carton, ou presque et là ça fait tout bizarre... pourtant c'est bien réel, des gens habitent réellement dans ces petites boîtes. La traversée de Manille est très longue, j'ai l'impression que nous n'en sortirons jamais. Apparemment nous avons de la chance, il n'y a pas tant de circulation que ça, nous n'arriverons pas trop tard à la ferme. 
Nous arrivons vers 20h, je suis accueillie par Laurence, une française et responsable des stagiaires avec qui j'avais fais un entretien pour venir à Gawad Kalinga. A ma surprise il y a beaucoup de volontaires français, je pense même que le français est une des langues les plus parlées dans la ferme, je ne suis pas trop perdue. Je fais une petite visite rapides des lieux importants, je rencontre Joni, la personne avec qui je vais travailler pendant ces 6 mois. Elle me montre le dortoir où je vais dormir avec d'autres volontaires françaises aussi et je m'installe, puis au dodo! Après ce long trajet, je suis heureuse de pouvoir trouver un vrai lit. 

Aujourd'hui, petit déjeuner à 7h30, ce qui est étrange c'est que la nuit il y a du bruit presque continuellement jusqu'à environ 2h du matin, ce qui est étrange mais je m'y ferais. 
Je ne me sens pas tellement bien, toujours un peu de fièvre et de fatigue, pas tellement de force, les autres me disent d'aller me reposer, que je ne dois pas me mettre la pression et qu'il faut que je prenne mon temps. J'ai passé la quasi totalité de la journée à dormir et je n'ai pas eu tellement faim. Très gentiment, une volontaire est venue m'apporter de l'eau, un thé et un petit pain qu'elle a acheté pour moi. Ils m'ont inscrit pour le dîner de ce soir, tout le monde est vraiment aux petits soins avec moi, cela me touche beaucoup. 

samedi 7 janvier 2017

Plus que quelques heures avant le grand départ désormais ! J'ai du mal à réaliser que je pars à l'autre bout du monde demain, le temps des au revoir est presque terminé, je prends ce soir le train à Angers pour aller à Paris. C'est fou, j'ai l'impression que lorsque l'on a conscience que l'on part loin et pendant longtemps, nous faisons plus attention aux petits détails, aux paysages, aux personnes et à ce qui nous entoure globalement. Comme si c'était la dernière fois que l'on voyait toutes ces choses. Je ressens un mélange de mélancolie à l'idée de m'en aller mais aussi une énorme excitation de partir à l'aventure. 
Je voulais vous partager un texte que j'ai lu lors d'une soirée "talent" de mon école l'IFF Europe avant les vacances de Noël. Je l'ai lu devant les autres étudiants et formateurs et je trouve qu'il résume plutôt bien l'état dans lequel je suis. 


4 mois après, toujours prête,
C'est là devant moi et rien ne m'arrête.
6 mois loin de tout, 6 mois loin de vous,
Mais 6 mois c'est mon choix sans aucun doute.
Si un jour on m'avait dit que je partirai seule à l'autre bout du monde,
Je crois que je ne l'aurai pas cru une seconde.
Bien sûr que j'ai peur, que je doute de quitter mon confort,
mais c'est dans l'aventure que l'on devient plus fort
Et peut importe ce que l'on pourra me dire,
Je suis la seule capitaine de mon avenir.
Je vous dis tout ça mais on ne se connaît même pas ou à peine,
Sauf pour ceux avec qui j'ai partagé mes joies, mes peines.
Mais au fond!
On peut bien tout se dire se taire serait trop con,
Alors devant vous je m'expose et livre mes pensées,
on m'a dit "ose!" et laisse toi guider.
Et puis tout à coup peut-être qu'en me regardant bien,
Vous vous demandez qui je suis et pourquoi ma tête ne vous rappelle rien.
Je fais parti de ces gens qui rôdent dans les couloirs,
Ces crash-testeurs, cobayes ou souris de laboratoire.
Vous savez ceux dont on ne connaît pas bien la formation,
"APS" on nous appelle, je me demande même si vous en connaissez la signification.
Je vais vous faire un récap' brièvement,
Graines en Vie c'est pas nous, nous on n'est pas là pour longtemps.
Vous savez ces personnes qui ont cours à l'UCO, mais c'est pas si horrible que l'on croit, ESS, socio, anthropo, on en connaît un rayon sur  les tribus Omaha et Crow.
Liban, Sénégal, Philippines, Togo, Grèce, Maroc, Moldavie, France,
J’avoue qu’on a de la chance.
Animés par les mêmes valeurs de faire bouger le monde,
On ne le sauvera sûrement pas mais on évitera peut-être qu’un peu plus il s'effondre.
C'est de la folie de croire que nous sommes trop petits, que ce sera pareil si on ne fait rien,
Que de toute façon il y en a d'autres qui le font bien.
Je ne crois pas que ce sera facile,
Peut-être même que je m'en voudrais d'avoir voulu aller si loin là-bas aux Philippines
Mais au moins j'aurais osé l'aventure,
J'aurais pris cette opportunité qui me rendra sûrement plus mature.
6 mois c'est court, 6 mois c'est long,
Mais de ces 6 mois, j'en ressortirai que du bon.
Et dans deux semaines quand chacun reviendra ici,
Ben on ne se reverra pas, même à la pause du midi,
Et puis pendant que je serais au chaud aux Philippines,
Je penserai à vous dans le froid et sous la pluie angevine!
Allez cesse de plaisanter
Vous allez quand même me manquer
Mais ce n’est pas la fin,
On se verra en juin.
Chacun aura vécu sa propre expérience
Et on aura besoin de patience,
Pour vivre ensemble ce retour,
je vous dis “à dans 180 jours”.